Prévu à partir de 2017 à bord des vols Air France, l’accès au Wifi y sera payant et en fonction du débit.
Annoncé sur les premiers 787 Dreamliner qui doivent intégrer sa flotte en 2017, la liaison Internet sans fil sera payante avec 3 options de prix comprises entre 5 et 20 euros, selon le débit souhaité, a rapporté cette semaine la Tribune. Cette grille est plus ou moins similaire à celle pratiquée par sa partenaire KLM. Air France n’a pas commenté.
L’intégralité de sa flotte long-courrier en sera dotée d’ici 2020. L’équipement de ses avions courts et moyen-courriers est aussi à l’étude même si aucune date d’introduction n‘est annoncée. La compagnie française a d’ailleurs conclu un partenariat avec Orange pour le tester aujourd’hui sur deux A320.
Premières à se lancer dans la bataille, les compagnies américaines ont largement démocratisé l’accès sans fil à Internet, alors que les Européennes tentent chacune à leur vitesse de combler leur retard. Ainsi 80 % de la flotte commerciale américaine en est équipée, soit près de 4000 avions. Pour comparaison, les compagnies européennes disposaient de Wifi sur 455 avions selon une étude du cabinet Euroconsult. Lufthansa, associée Deutsche Telekom et à l’opérateur satellitaire Immarsat, a été l’une des premières à s’y lancer en Europe pour un accès payant allant de 10 à 20 euros.
Le coût d’un équipement Wifi serait de 500 000 euros par avion. Soit un investissement coûteux pour les compagnies aériennes mais lucratif pour les acteurs qui obtiendront le marché. Le groupe d’électronique spécialisé dans l’aérospatiale Thales a d’ailleurs annoncé en début de cette semaine un partenariat avec le groupe luxembourgeois SES pour développer un service Wifi très haut débit à 35000 pieds, qui sera équivalent à la fibre optique sur terre. Ce projet sera d’abord testé sur le continent américain à partir de mi-2017.
S’il y a environ 5 300 avions connectés aujourd’hui dans le monde selon Euroconsult, on estime qu’il y en aura presque 5 fois plus (plus de 23 000) à l’horizon 2025.